Bienvenue au Motsebe Backpackers |
Parce
qu'on hallucine quand même d'âtre à Maun, MAUN, quoi ! Ça
fait plus de 2 ans qu'on en parle, qu'on essaie de se faire une idée,
qu'on a des a priori, plus (Tristan) ou moins (moi) positifs... et on
y est !!
La maison |
On a la visite des vaches dans la journée qui se font poursuivre par Holorato, le gars qui tient le backpacker, et des oiseaux de toutes les couleurs, des bleus, des jaunes, à bec noir, à bec orange, qui chantent toute la journée et surtout le matin sur un rythme dansant.
Le magnifique King Martin Pecheur qui nous rend visite quotidiennement |
1ère nuit dans le même lit |
un invité d'un soir |
Balade près de la rivière avec Socks, le chien du backpacker |
Au Hilary's coffee shop |
On en
profite pour visiter le musée, petite déception de ne voir exposées
que des œuvres de 2, 3 mecs, du genre de ce que l'école de dessin
exposait à St Gilles... Ca nous fait penser au pote graphiste de
Dieter (dont on a vu 2 super tableaux) qui disait préférer être un
gros poisson en Namibie qu'un petit parmi des milliers en Afrique du
Sud... Olivier, si tu nous lis...
Enfin
revenons à notre samedi bien loin d'être fini... Onks a vaguement
parlé d'un mariage où il devait aller ensuite, il a prévu
d'emmener les Américaines, de toute façon on doit rentrer pour la
sieste des filles... Quoi ? Un mariage local où on
pourrait aller? Sieste des filles ? Ah non, mais ça va elles la
feront un autre jour, on s'incruste !
Alors
nous voilà partis en taxi minibus, puis à pied à l'autre bout de
la ville, pour atterrir dans un quartier comme il y en a tant ici,
plein de maisonnettes en parpaing nu, construites sur des terrains
vagues, avec des poulets qui courent partout, et des vendeurs de rues
tous les 100m. On entre dans un enclos de plusieurs maisons,
probablement la famille du marié.
Avec Onks en orange, les Américaines, et... la chèvre! |
On est accueilli par une tête de
chèvre sanguinolente suspendue à un arbre. Il y a pas mal de monde,
habillé comme au quotidien, une tente à l'américaine (blanche à
froufrou) a été installée sur le côté, avec des tables bien
dressées et un buffet à cloches.
De l'autre côté, un coin
marmites, avec des femmes qui s'affairent. Pendant que Onks et des
amis nous installent des chaises au milieu de la place, à l'ombre
d'un gros arbre, je me dirige vers les cuisinières, mais il me
rattrape assez vite en me conseillant de rester tranquillement
assise.
Les marmites |
La mère de la mariée |
L'arrière cuisine |
Bon... finalement j'y retournerai plus tard, regarder ces
énormes marmites qui mijotent : du pap (une sorte de polenta),
de la butternut (très courant ici), et de la chèvre bien sûr. Une
mama est assise là, elle me dit qu'elle n'est pas vraiment d'ici,
d'un village plus loin a priori, qu'elle n'est pas de la famille, ni
même cuisinière, elle est juste là... Comme d'autres, on dirait...
comme nous quoi !
A
l'ombre de l'arbre une très belle femme vient s'asseoir avec sa
fille, apparemment du même âge que Galane, alors je la pousse un
peu et finalement l'une après l'autre font un pas et finissent par
s'amuser ensemble. Pas évident pour Galane qui voudrait plus
communiquer, mais elle est contente. Et Anémone aussi de son côté
a croisé une petite fille et elles commencent à se suivre l'une
l'autre, c'est mignon.
Et
puis les mariés finissent par arriver... et puis ils finissent par
sortir de la voiture... Ah, les chants ! des youyou, des
chansons, c'est très emballant, et la mariée est magnifique. Les
convives arrivés en même temps que les mariés sont tous pimpants,
c'est eux qui s'installent sous la tente, les mariés sur un
promontoire au centre, c'est le début des discours, et le moment que
l'on choisit pour rentrer. Je prends au passage le numéro de la
maman de la copine de Galane, elles sont du Zimbabwe et sont en
vacances pour 15 jours, alors c'est l'occasion.
En
fin de journée on va voir le marché artisanal à notre ancien
backpackers. 2 Kenyanes y vendent des bijoux et habits fantaisie,
quel chemin pour quelques breloques, et quel chargement pour elles !
On reste passer la soirée avec Julian, l'Australien, un condisciple
de Tristan. Les enfants des proprios sont là, assez occupés avec
leurs copains, mais Galane prend sur elle et s'incruste, puis joue
avec une autre petite fille. Anémone a aussi trouvé une petite
copine et a failli se faire croquer le nez par un chien, bah oui elle
est un peu trop familière avec eux maintenant, au moins ça lui
servira de leçon... On passe une bonne soirée et je papote un peu
avec les proprios pour avoir des infos sur les activités pour les
enfants. Il y a un spectacle le lendemain soir, un « pantomime »,
et puis je récupère le numéro de téléphone de Suzie, une femme
qui tient une école, par chance c'est encore ouvert malgré les
vacances.
Le
dimanche on dépose Tristan à l'aéroport et on continue notre
chemin jusqu'au stade où on va retrouver Onks et nos Américaines
pour un match. C'est un match local, prétexte pour les missionnaires
d'afficher leurs banderoles « Human Rights » (« droits
de l'homme »), et contre la violence sur les femmes.
Une
Américaine est là depuis plusieurs mois sur ce projet, elle nous
propose de participer à un anniversaire l'après-midi,
malheureusement ce sera annulé à cause d'un gros orage.
Mais
on a prévu d'aller au Pantomime ce soir, donc c'est pas plus mal, ne
sachant pas très bien où c'est si ce n'est que c'est loin, on y va
tôt histoire de trouver un taxi et d'arriver à temps pour avoir des
places. On arrive devant un grand bâtiment, centre d'art,
d'artisanat, bar, restaurant, spectacles, au milieu de la cambrousse.
On demande au taxi de venir nous récupérer le soir, et on se régale
de bons samosas avant que le spectacle commence.
Les spectateurs
arrivent, les proprios du coin apparemment, et leurs enfants. Le
spectacle, sous couvert d'une comédie fantasque sur Aladdin, est en
fait une caricature de la vie de ces gens ici, critiquant les lois,
les restrictions, les normes, le gouvernement local... enfin pour ce
que j'en comprends, entre l'anglais local et les références
particulières... Mais les enfants s'éclatent et les filles sont en
admiration devant les beaux costumes et les séquences de danse de
jeunes blacks qui font le lien entre les scènes de la pièce
exclusivement interprétée par des blancs... Etrange sentiment. Ma
voisine est une sud africaine qui s'est installée depuis 10 ans avec
son mari, ils possèdent des camps (dans le Delta), et il est un des
acteurs, je le comprend à ses cris quand il apparaît. Ils ont l'air
d'être une bonne communauté de gros bonnets. Elle me parle du
Woodland Day care, une crèche, que je comprendrais plus
tard est celle de Suzie, dont on m'a déjà parlé.
Galane est invitée à danser par la princesse en personne! |
Lundi,
on reste tranquillement à la maison, histoire de se reposer de ce
week-end passionnant.
J'arrie plus à m'en sortir du Ken Follett, c'est dingue ce que la montée du nazisme dans les années 30s me fait penser à ce qui se passe en ce moment en Europe... |
Galane a lâché ses bouées (elles étaient cassées, un bon prétexte) |
Et puis mardi mati j'appelle Suzie. Oui on peut
y aller quand on veut, c'est par là par là par là (là j'ai rien
capté), et en taxi je demande quoi ? Ah, c'est en face de la
clinique Nanana, OK... bon ben on va tenter quand même. Evidemment
le taxi ne comprend rien au départ, puis je luis donne 2,3 infos que
j'avais capté au pif et ça a l'air de l'éclairer, en fait il me
dépose juste devant l'école. Heureusement parce que la clinique je
ne l'ai toujours pas vue, à moins que ce ne soit ces baraquements
là-bas, et puis l'école est très discrète, une petite maison un
peu en arrière de la route principale. Tiens au passage ça m'a
permis de découvrir un nouveau quartier : Boseja (c'était donc
ça le nom de la clinique), et au passage de voir des babouins le
long de la route, excellent !
Suzie
nous accueille chaleureusement, Galane me fait un bisou et part
grimper au toboggan. « Elle vous a dit au revoir là ? »,
ben oui elle était si impatiente de retourner à l'école ! Et
Anémone est déjà dans le bac à sable alors je décide de la
laisser aussi. Je vais lui en parler, elle s'en fiche complètement,
elle joue ! Alors à tout à l'heure les filles !
Ah !!!
du temps libre, c'est bon ça ! Mais vite trouver une
occupation... bah tiens j'ai qu'à chercher du boulot !
Et ça
se confirme quand je les récupère, ravies toutes les 2. Alors les
filles sont retournées à l'école ce matin, les horaires
privilégiés sont de 8h30 à 12h30 pour qu'elles puissent participer
aux activités, et puis c'est fermé l'après-midi, donc c'est
parfait. Et moi j'ai fait le tour des boîtes de la zone
industrielle, c'est pas trop négatif mais là c'est les vacances don
faudra repasser en janvier. Demain je teste les autres secteurs... Ca
m'occupe et qui sait ?! Bon y a toujours le problème du Work
Permit (le visa de travail), mais on n'en est pas encore là...
Comme toujours, superbe ! Aurélie! merci de prendre quelques belles minutes sur ton temps bien occupé avec tout et tout, et tous ces détails. toutes tes lectrices, lecteurs doivent se régaler de pouvoir vous suivre et d'être un peu avec vous. Rassurés, peut être un peu aussi. Vous ne vous ennuyez pas ! et votre petite maison en tissus est très tentante. merci Grosses bises. Bravo les filles !!! je suis époustouflé par leur adaptation, tu dois certainement bien les y aider.Allez on avance,et maintenant à l'école !! en plus
RépondreSupprimersuper!
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