samedi 14 mai 2016

Kazungula, stress et paix

On était assez confiants sur la route qui mène à la frontière de Kazungula pour entrer au Botswana. Certes on avait passé plus d'un mois en Zambie (à Livingstone), mais on avait bien pensé à repousser notre visa à l'immigration, et on avait même rallongé notre assurance, bref on était en règle. Croyait-on ! 
Pour la centième fois, on se fait arrêter par la police sur la route, tout fiers de montrer notre assurance (on avait quand même roulé sans pendant quelques temps), on sort nos papiers, mais tiens on la connaissait pas celle-là, cette fois il nous faut les triangles, et 2 en plus! On fouille la voiture, espérant en trouver au fond du coffre, mais surtout qu'ils prennent pitié en voyant notre chargement. C'est loupé, on est bon pour l'amende. Mais on n'a plus que 90 Kwacha, on a tout liquidé avant de partir. Après une bonne demi-heure de transaction, Tristan revient de la cabanne des flics en m'annonçant que ça leur a suffit, ils ont oublié l'amende et lui ont dit qu'ils gardaient ça pour aller boire un coup !!
Ha ! On en rigole, on en rigole même à ce moment-là, contents de reprendre la route, d'aller voir au Botswana si les choses se précisent. Tristan espère pouvoir poser sa demande de permis, et moi le matin même j'ai rendez-vous avec une française, manager d'une boîte de safari à Kasane.

On arrive à la frontière, on se fait tamponner les passeports, puis on remonte dans la voiture pour repartir. Et là, le mec à la grille prend notre liasse de papiers et nous dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Il appelle la chef, à l'air patibulaire, avec qui j'essaie de discuter, mais vite fait je me fais rembarrer: on a dépassé de 12 jours le permis de douane pour la voiture ! 
Bon OK, mais quoi ? C'est écrit dessus, et c'est très très très cher. Bon, Tristan part déjouer ce mauvais tour, mais ce n'est pas si simple. Il se fait alpaguer par un gars qui s'arrange pour nous faire passer pour bien moins cher, mais quand même, il en faut pour rincer la patte à tous les intermédiaires, et d'ailleurs à la dernière étape ça foire, ils nous laissent tomber. Je vous rassure on n'avait rien payé encore. Enfin, on n'a plus le choix, il faut aller voir le directeur des douanes, et compter sur son amabilité (sa corruptibilité si possible même). Après avoir fait la queue, on entre à 4 avec les filles qui commencent à s'impatienter, dans le bureau de ce big boss, qui nous dit à peine bonjour, nous explique les faits et... nous demande de payer. Allez, il nous fait une ristourne de 2 jours (pourquoi pas 10 alors??!), pas moyen de l'amadouer. On ressort dépité, et moi je craque. Non seulement on n'a pas l'argent sur nous, mais en plus on ne va pas pouvoir retirer tout sur place, et on ne peut même pas faire demi-tour car la voiture est immobilisée !
Seule solution : on passe la frontière à pieds pour aller chercher des sous et Tristan reviendra seul pour récupérer la voiture.

Dans ce drame, on se fait rescaper par un couple de Français qui vient de s'installer à Kasane. Elle m'avait contacté suite à un commentaire que j'avais posté sur Livingstone sur internet, et on avait prévu de se voir, mais pas dans ces conditions...
Quoiqu'il en soit, alors que je les appelais pour annuler, ils nous ont complètement pris en charge : Tristan par Vincent pour faire le tour des distributeurs et retourner à la frontière, et nous par Julie qui nous a ramenées chez elle, passer finalement un bon moment.

Dans cette histoire j'avais un peu zappé mon entretien, et puis il fallait vite reprendre la route pour Maun, parce qu'on espérait que dès le lendemain Tristan pourrait poser sa demande ! Pfff, mais quand va-t'on comprendre que rien ne sert de courir ici, non non ça sert à rien ! On se met tout seuls des bâtons dans les roues. 
Après une interview quand même rapido qui n'a pas été très fructueuse, on reprend la route en espérant arriver à Nata, à mi-chemin de Maun avant la tombée de la nuit. Hé oui car rouler ici de nuit c'est suicidaire avec tous ces éléphants qui rôdent...
Et bien sûr, le seul lodge sur la route qu'on visait était plein, allez hop 3Km de brousse à la nuit tombante puis 50Km avant Nata. Ouf, pas d'éléphant à l'horizon, mais pas de lumière non plus en arrivant et pour trouver une info sur les guesthouse du coin, je vous dis pas. « Plus loin à droite ! », « vers Francistown », « sur la route de Maun », je commençais à faire des plans pour s'installer confortablement dans la voiture quand miracle, elle est apparue devant nous ! Sauvés, et sauvés de cette journée de M...., il faut le dire, vivement le lendemain...
Un lendemain meilleur: sur la route de Nata à Maun

Notre premier groupe d'autruches



Evidemment le lendemain à Maun, rien ne se passe, il faudra attendre la semaine suivante. Et bien sûr le jour J, le système info de l'immigration est en panne ! Et là pour combien de temps il y en a, c'est même pas nécessaire de poser la question. Je crois que ça y est, on commence à comprendre, et à se détendre...



On passe quelques jours paisibles au Motsebe, avec notre ami Socks (le chien à chaussettes) et la piscine dans un état lamentable malheureusement. Mais... On a reçu de jolis colis qui nous ont ravis, et qui font encore notre bonheur aujourd'hui ! Merci Merci les parents !!


Petit gateau pour aller faire la fête
chez les copines des filles. Rho la mouche!




Cinéma gonflable en plein air:
Kung Fu Panda III
Tristan lui, vole, et part même pour son 1er overnight (découché), 2 nuits d'affilée dont une à Kasane (ha ha!), et l'autre dans un super lodge, mais je lui laisse le soin de vous raconter ça dans son blog.
J'en profite pour prendre des renseignements sur mon éventuel permis et au final la meilleure chance qu'on a de pouvoir rester c'est... de se marier ! Ah, je retiens le gars de l'ambassade qui m'a dit que ça ne servait à rien, ça aurait été déjà fait ! Enfin bref je relance les démarches et après 10 jours de publication des bans français, et 21 jours de publication des bans botswaniens, Tinnn tintintin tinnnn tintintin !


Bref, on est pas là pour prendre des vacances quand même, alors hop on remonte à Kasane pour qu'au moins, peut-être, je puisse faire avancer les choses de mon côté. 





Pic Nic en route, les éléphants sont passés par là...
Je rencontre plusieurs personnes pour du boulot, rien de concluant à ce niveau là sauf Big Sam, une compagnie de safari locale. J'avais frappé à sa porte déjà la dernière fois, j'avais rien eu besoin de dire qu'il m'avait déjà embauchée. J'avoue que je ne comptais pas trop dessus depuis, mais là il est plus motivé que jamais, sauf que bien sûr il n'a pas préparé le terrain et il y a quelques paperasses à voir et notamment une annonce qui doit être diffusée pendant 14 jours (pour privilégier les locaux). Donc ma demande de permis, ce ne sera pas pour tout de suite, mais dans 15 jours.

Bon ça nous raccourci nos vacances, et on dit au revoir au Malawi, mais on est quand même bien contents d'avoir cette opportunité.
Entre temps Tristan est rappelé à Maun donc il fait l'A/R en bus en à peine 24h pour aller poser sa demande, non sans encombre encore, mais allez ça suffit, vous avez compris comment sont les choses ici.
Le parc arboré de la maison



En tous cas, on passe de bons moments à Kazungula, là où est située notre future maison, avec nos futurs voisins, qui seront même nos futurs témoins !

Petit déj sur notre future terrasse de Kazungula
Chouette un vrai terrain de jeux à Kasane!
Avec une cage à écureuils en plus, j'adore!

Les phacochères dans la rue
 Mais on est toujours à court de jours sur notre visa touriste, alors c'est reparti pour la Zambie, cette fois de vraies vacances car on n'a rien à prévoir pour les prochains 15 jours, youhou !!

Vivement le pont sur la Chobe et le Zambèze...
prévu pour dans 5 ans!

En attendant la barge nous emmène côté Zambien


Contente de ne pas être sur celle-là...

Youhou, c'est les vacances!


Petites formalités, 1h30 quand même pour passer la fameuse frontière,
bien qu'on soit en règle cette fois

La fameuse grille

Jolis spécimens rencontrés sur la route...








1 commentaire:

  1. "rien ne sert de courir ici, non non ça sert à rien" ..... oui, c'est tout à fait ça :))

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