lundi 29 février 2016

En passant par Kasane

En 2 jours, les valises sont bouclées mais après 2 mois de vie sur Maun on laisse quand même 2 cartons bien pleins derrière nous.

Juste avant de partir on apprend que le work permit de Tristan ne nous donnera pas forcément droit à un permis de résident aux filles et à moi puisqu'on n'est pas mariés ! Ah le coup de stress... rien n'est jamais facile ! Qu'à cela ne tienne, avant le départ on fait un tour à l'équivalent de la mairie pour connaître les formalités de mariage (ha ha enfin!).
21 jours de publication des bans et des états civils qui prouvent que nous ne sommes pas déjà mariés, ça ne devrait pas poser de problème. L'ambassade a l'air de confirmer pour finalement nous apprendre quelques jours plus tard que si on n'est pas résidents on ne peut pas se marier au Botswana. Aïe. On ne sait toujours pas clairement comment régler ce problème, mais on verra plus tard.

Autruche sur le bord de la route

Quoiqu'il en soit on prend la route pour Kasane. On traverse les Salt Pan, dont on ne voit pas grand chose mais les paysages sont magnifiques et on croise à notre grande surprise un éléphant, puis un autre. 

un aperçu des Salt pans tout de même
en longeant la route de Maun à Nata


Petite pause pic-nic en bord de route, on avait trop faim!
 On bifurque vers le Nord et là la végétation commence à se densifier, et le paysage à se valloner pour notre plus grand plaisir. Les 8h de route sur ces longues lignes droites pourraient paraître longues mais les éléphants sont partout, il suffit d'ouvrir les yeux, on aperçoit même des zèbres et des girafes !


Attention éléphants


zèbres



eux aussi cherchent l'ombre

et les petits ont tendance à s'aventurer près de la route
 Puis un regroupement atypique sur le bord de la route, un camion renversé. On descend par curiosité. Et on découvre un énorme éléphant allongé sur le côté, en train de se faire dépouiller à coup de machette par une vingtaine de personnes. Il aurait été percuté par le camion la nuit précédente, et les « gens du bush » dixit l'homme qui me renseigne, en profitent pour se tailler de jolis steacks... je serais curieuse de savoir quel goût ça a l'éléphant mais là non, pas tout de suite, pas comme ça. Quel triste spectacle, âmes sensibles s'abstenir...

Mais on a la joie d'en croiser encore d'autres bien vivants:
 Dont la famille "trompe en l'air":


On arrive en début d'après-midi à Kazungula , ville voisine de Kasane, la frontière avec la Zambie. C'est là que le pilote que va remplacer Tristan vit, dans la maison de la compagnie qui sera donc la nôtre... 
Les futurs mariés (ou pas!) dans leur futur jadin...
au milieu du bush, un domaine parsemé de quelques maisons dans une nature luxuriante, avec une piscine en plein cœur, vue sur le bush. Derrière les grandes clôtures électriques parfois des éléphants ou même des lions se promènent ! 

Derrière les filles, au fond: le bush
 La maison n'a que 2 pièces mais elle a beaucoup de charme, on s'y voit déjà avec bonheur.


En fin de journée, on va à Kasane, où on longe la Chobe River, pas d'animaux en vue pour cette fois même si c'est très courant. 


Puis on dîne dans un lodge en ville, où on a rendez-vous avec une couchsurfeuse américaine, une missionnaire Peace Corps qui malheureusement ne sera plus là en mai, tant pis, mais elle nous présente une copine qui vient d'arriver. Cool.
La ville est bien plus petite que Maun avec ses 9000 habitants, mais elle est très animée, avec tous ces lodges en centre ville. 

Le lendemain, on découvre des endroits incroyables sur le fleuve alors que je commence à distribuer des CV.

Tom Sawyer
un "petit" lodge où il ferait bon travailler...
 



Et puis il faut maintenant sortir du pays pour ne pas épuiser un jour de plus sur notre visa, alors on se dirige vers la frontière. 

Au loin (enfin à 10Km) la Zambie
On prend la barge qui traverse le fleuve mythique.


Mais les formalités du côté Zambie sont interminables et la chaleur, écrasante. Côté passeports, c'est rapide, mais il faut passer à un autre bureau pour payer une taxe pour la voiture, puis une autre taxe environnementale, puis le bureau de la sécurité routière, et enfin reprendre une assurance parce que celle que j'ai prise la veille du départ ne nous couvre pas en Zambie (!!!*je vous raconterai un jour comment j'ai essayé de négocier avec le chef de la police pour ne pas la prendre et qu'il a lui même appelé mon assureur au Botswana. Pour finir il avait raison, sh..!). Bref on sort de là complètement décrépit. Heureusement les filles sont cools, et puis ça y est c'est fait, plus que 60Km et nous serons enfin à Livingstone où nous attend Ivor.


A peine quitté le poste frontière des policiers nous arrêtent sur le bord de la route, nous demandant nos étiquettes rouges et blanches. Un vendeur de rue avait voulu nous en vendre à la frontière alors qu'au poste, on nous avait informé que ce n'était pas obligatoire. Tristan négocie avec le policier qui finalement nous colle des morceaux d'autocollants sur la voiture et nous laisse partir sans même un backchiche. Ouf !


Allez, c'est parti pour la Zambie !!!

Livingstone!!!

dimanche 28 février 2016

Maun ou la vie tranquille

On coule des heures paisibles dans notre piscine à Maun
2 mois sont passés déjà et nous sommes maintenant à Livingstone, en Zambie où on pose à nouveau nos valises pour probablement 1 mois.
Les aventures de l'exploratrice sur le chemin de la piscine

Il est donc temps de raconter Maun et notre petite vie dans cette maison que l'on appelle déjà et encore "chez nous", bien que ce ne soit qu'un prêt de maison. Quelle chance on a eu de pouvoir s'installer rapidement (au bout de 10 jours) et d'y rester 2 mois, un peu de répit pour nos globe-trotteuses de filles.


peinture à la maison

Dinette de sable dans le jardin





Après quelques vacances, elles ont repris l'école début janvier. Tous les matins, à 8h15, Honda notre taxi venait nous chercher pour nous emmener « chez Suzie » comme tout le monde dit ici. Les filles sont contentes chaque jour d'aller s'amuser avec des copains ou au moins sur le terrain de jeu bien fourni, et de faire des activités diverses. Galane commence à se faire de plus en plus de copains et dire quelques mots en anglais tandis que sa petite soeur la suit partout. Puis Honda vient nous récupérer à 12h45, fin de l'école pour une sieste bien méritée.





street art, au détour d'une rue


Pendant ce temps, je m'occupe comme une maman, ou bien je m'arme de mes CV pour aller faire un tour et distribuer, parler, imaginer cette nouvelle vie qui nous attend... peut-être, pour l'instant.



Jusqu'à ce que Tristan revienne avec LA NOUVELLE ! Ca y est c'est confirmé : un poste chez Major Blue Air ! Hourra !!!

Mais on sait que la route est encore longue entre la validation de licence et la demande de permis de travail, alors ce n'est pas le moment de lâcher prise, on s'accroche, et on suspend notre impatience pour quelques semaines supplémentaires.

Très rapidement on a la confirmation que le poste sera basé à Kasane. Ca avait déjà été évoqué, même mi-décembre mais on n'avait pas voulu à ce moment-là trop y croire, on sait qu'ici tant que rien n'est fait, rien n'est fait.
Là on commence à envisager la suite plus sérieusement, et on achète même une voiture !
Mais Kasane, kesako ? Au départ on est un peu déçus, après avoir fait notre trou sur Maun, moi je crois encore à certaines possibilités de boulot, les filles se sentent bien dans leur école... Tout recommencer, encore ?! 

Bon mais dès qu'on parle de Kasane les yeux s'illuminent et à force d'entendre « lovely, lovely », on y croit nous aussi, et puis maintenant qu'on s'est fait à la vie botswanienne, autant s'enfoncer un peu dans le bush et côtoyer les animaux de près. Et puis c'est pas vraiment le bush, à vrai dire c'est le carrefour touristique de la région, donc on sait qu'on aura aussi accès à toutes les commodités nécessaires à notre petite famille (bon on n'est pas trop exigeants de toute façon).

Alors voilà, plus qu'à attendre que Tristan passe toutes ses étapes préalables, et hop on ira poser nos valises pour 18 à 24 mois !
scène de vie à la banque

En attendant on profite de notre environnement, on se balade près de la rivière.
Une fleur!! enfin!






Ou dans les quartiers alentours où on découvre une vie bien différente (coupures d'eau pendant 2 semaines, électricité ? Pas sûr...).






Les différents types d'architecture locale
On s'aventure dans les lodges inconnus où malheureusement la piscine est la plupart du temps réservée aux résidents, tant pis on en a une chez nous ! Sauf quand il pleut, on sait que pendant 2 jours on ne peut pas y mettre les pieds...


Maun Lodge


Au Sedia, un des meilleurs spots avec son terrain de jeu,
 mais la piscine est maintenant fermée aux extérieurs...



Vue du Old Bridge, notre repaire



On fait de nouvelles rencontres, c'est la période des vacances, une partie des pilotes s'en vont, une autre partie revient, et de nouveaux pilotes en recherche s'ajoutent, très sympas eux aussi. 






Et des rencontres d'un autre type...




L'invasion des vers dure plusieurs jours, heureusement on est assez épargnés dans la maison mais je leur fait la chasse dans le jardin, dès qu'il y en a un qui tente de grimper au mur, paf un coup de balai. Et dire que certains les mangent ici, aussi petits soient-ils, j'aurais eu de quoi nous nourrir pendant une semaine! Ensuite ce sera le tour des papillons, mais c'est moins répugnant.

Visite inopinée



Et encore des promenades...











Un samedi, les filles sont invitées à un anniversaire, chouette ! On se croirait presque dans un parc, avec 2 structures gonflables et au moins une vingtaine d'enfants ! On est les seuls blancs, encore plus honorés d'avoir été invités (à l'école c'est très mixte), les hôtes sont super sympas et les filles s'en donnent à cœur joie.

et le papa aussi...






Et puis notre voisin David, alias Rasdiva nous invite à un concert dans un nouveau lodge tenu par des locaux. On est accueillis en grandes pompes : nappes en velours rouge et bouteille de vin sur la table, ah oui c'est vrai c'est la St Valentin... On rencontre un gars du Botswana qui a passé ses dernières quinze années à l'étranger et notamment en Australie. Alors on dîne ensemble et on écoute le concert, les chansons que j'ai tant entendues répéter, pour mon plus grand plaisir.



Maintenant, il ne reste plus qu'une dizaine de jours sur notre visa touriste et c'est apparemment mal vu de demander une rallonge en parallèle d'un visa de travail, alors on doit s'exiler. Mais où ? Allons voir Kasane et découvrir la Zambie !
En route pour de nouvelles aventures,
cette fois avec notre voiture